Pour une fois, la course a lieu l'après-midi et c'est quand même bien agréable de pouvoir dormir un peu le matin. En début de semaine et en pleine récupération de Montreux - Les Rochers de Naye, j'avais renoncé à participer au Tour des Alpages et en profiter pour récupérer un max. Surtout que ce n'est pas un profil idéal pour moi et qu'en 2007 et 2010, ça s'était pas super bien passé et j'avais beaucoup souffert. En effet, si les 6 premiers km me conviennent plutôt bien avec une montée assez raide au début, la majorité de la course (donc les 11km suivants) se passent sur une descente très exigeante où il faut sans cesse relancer et allonger la foulée. Sans parler du terrain très caillouteux (parfait pour se tordre une cheville à pleine vitesse) et un sentier très étroit et bourré de racines en faux plat descendant. Bref.
Cependant, mardi matin, je reçois un coup de fil de l'organisateur qui me dit : "On a vu que vous aviez fait un excellent résultats aux Rochers de Naye et on aimerait vous inviter à participer au Tour des Alpages". Inutile de me le dire deux fois et c'est avec honneur que j'ai accepté.
Samedi matin, le temps s'annonce parfait : soleil mais pas trop chaud en montagne. Au vu du parcours, je choisis de porter les Inov-8, puisque une accroche et une stabilité maximale sont nécessaires sur celui-ci.
Après 3min de course, on entre sur une route forestière en terre/gravier/cailloux et la pente augmente légèrement (20%) pour environ 3,5km de course. Je me sens bien et je vois rapidement que je suis clairement plus rapide que les coureurs m'accompagnant. Sur cette portion, aucun problème et j'en profite car je sais que c'est mon terrain de jeu favori et que la deuxième partie de course me sera moins favorable (malgré mes grands progrès en descente depuis une année).
J'arrive donc à la fin de cette montée raide au km4 et passe sur une portion toujours ascendante mais nettement plus roulante au milieu des alpages d'Anzère (vue magnifique d'ailleurs). J'ai réussi à dépassé une petite dizaine de coureurs les uns après les autres et je vois même que je reviens sur Daniel Atienza, ce qui montre ma bonne forme puisque c'est l'un des meilleurs grimpeurs d'habitude. Juste avant le ravitaillement au km5, je me permets de le dépasser (en fait, il m'avoue être un peu moins en forme, je me disais aussi... hum). Et juste avant le point culminant à 2075m d'altitude, je dépasse encore un concurrent (le vainqueur de la dernière étape du Tour du Chablais) et suis alors en 7ème position à ce moment-là.
Malgré tout, je suis conscient qu'ici commence une terrible et traumatisante descente longue de 11km jusqu'à l'arrivée et que cela va revenir depuis l'arrière. Jusqu'au ravitaillement du km11, je parviens à limiter la casse (j'avais quand même pris une bonne marge!) et ne me fais dépasser qu'une seule fois. Mais rapidement, deux autres très bons descendeurs me rattrapent le long du bisse et me dépassent. Je m'accroche malgré tout le plus longtemps possible derrière eux. Un troisième concurrent les imites et je donne tout ce que j'ai pour tenir!
Daniel Atienza me double lui aussi juste avant le dernier ravitaillement du km15 et la vertigineuse descente qui suit (30% et les talons qui deviennent brûlants). Cependant, il n'est pas beaucoup meilleur que moi en descente et je parviens à maintenir les 20-30 mètres qui nous séparent quasiment jusqu'à l'arrivée qui s'approche enfin.

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